Témoignage sur un état de mort imminente (E.M.I )
L ‘E.M.I. (état de mort imminente) décrit ici est extrait d’un livre en cours de réalisation qui devrait voir le jour fin 2011. Cet événement si particulier à modifié mon destin et ma guidé sur la voie du thérapeute et des soins énergétiques.
J’avais environ six ans et demi et par une superbe journée d’été, j’étais parti de chez moi pour me rendre à la piscine municipale de Bourg-en-Bresse. J’y rencontrais un camarade de classe et nous nous amusions à plonger et à faire des concours de rapidité. Je nageais déjà très bien, car j’avais pris de nombreux cours de natation. Nous étions dans le grand bassin olympique, celui-ci possédait plusieurs plongeoirs dont le plus haut atteignait les dix mètres, et nous décidâmes mon camarade et moi à faire une compétition de nage sous-marine. Celui qui parcourrait la plus grande distance gagnerait la course, mais avant cela, nous fîmes quelques essais afin de nous familiariser à cette nage. Le départ fut donné par mon camarade, je pris place sur le petit plongeoir, me concentrai du mieux que je pus, bloquai ma respiration et plongeai.
Après quelques instants sous l’eau, j’ouvris les yeux et me rendis compte que l’autre bord était encore très loin, car je ne l’apercevais pas. Je décidais de m’accrocher et de continuer coûte que coûte. L’air commença à me manquer alors que j’apercevais au loin l’autre bord de la piscine : non, pensais-je, c’est trop bête de remonter si près du but et je rassemblais ce qui me restait de forces et tentait de continuer.
Tout d’un coup sans aucune sensation particulière, ni douleur, je vis mon corps au fond de l’eau. Sur le moment, je ne comprenais pas trop ce qui se passait, car cet événement se déclencha d’une façon instantanée en un millième de seconde. Il me fallut quelques instants pour analyser cette situation. J’observais ce corps qui sans aucun doute était le mien et cependant, il était au fond de l’eau et je pouvais le voir. Ma conscience se trouvait à deux ou trois mètres au-dessus de l’eau. Le plus curieux était d’avoir changé d’état sans même m’en rendre compte. Il n’y eut aucun instant où je perdis connaissance même si mon corps au fond de l’eau semblait être inerte. Je me rendis compte que je prenais de l’altitude et me retrouvais rapidement à la hauteur du plongeoir de dix mètres. Depuis là, j’observais les gens, la piscine, et aperçu le parking à voitures visible seulement de cette hauteur.
Mon attention se porta également sur les arbres d’un petit bois où j’allais parfois me promener et qui n’existe plus aujourd’hui. Je vis aussi mon camarade qui s’inquiétait pour moi : il regardait mon corps et semblait paralysé par ce qu’il voyait et fini par avertir les gens autour de lui du drame qui se préparait.
Le maître-nageur, qui lui se trouvait à ce moment exactement à l’opposé de là où je me trouvais, s’aperçut à cause du regroupement de personnes qu’il y avait un problème. Il se dirigea vers le groupe sans se presser. Quant à moi, j’avais encore pris de l’altitude et prenais conscience de ce qui se passait vraiment. Je fus surpris de ne plus avoir de jambes ni de bras et me rendis compte que ma forme était plutôt sphérique. Perturbé par cette situation, je décidais alors de me refabriquer un corps avec des bras et des jambes. J’y arrivais partiellement, mais ceux-ci semblaient vouloir revenir à la forme sphérique. Je compris vite l’inutilité de cette démarche pourquoi vouloir se refabriquer un corps puisque mon état semblait parfaitement adapté à cette nouvelle situation.
Je me sentais parfaitement bien, mon esprit était très clair et finalement, il me sembla possible de faire autant de choses que sur terre. J’eus rapidement le sentiment d’être détaché de mon corps physique et que cette vie ne représentait pas plus d’intérêt que cela. Je pris l’initiative d’aller dans une certaine direction et je rencontrais ce que probablement les gens appelle : un être de lumière. Sa forme était sphérique et il me fut facile de le comprendre même s’il n’avait pas de visage. Il me barra en quelque sorte le passage m’empêchant d’aller dans la direction choisie. J’en pris une autre qui me menât vers une lumière et en quelques instants, je me trouvais à proximité d’un grand soleil. Plus je m’approchais de lui et plus j’étais envahi par une douce chaleur incroyablement bienfaisante. La dimension de ce soleil était extraordinaire. Je décidais de m’en approcher au plus près et je compris là que j’étais en fait constitué de la même substance que celui-ci, une sorte d’amas de filaments d’énergie conscients d’eux-mêmes. J’eus envie de pénétrer à l’intérieur de cette fabuleuse lumière, mais avec une certaine appréhension, car je me demandais si je n’allais pas être absorbé par cette fabuleuse énergie.
Ma conscience n’allait, elle pas disparaître comme une goutte d’eau s’échappant de la vague d’un océan qui aurait été conscient d’elle-même pendant un instant et de disparaître à jamais une fois retombée dans celui-ci. Je m’approchais prudemment de mon soleil et tentais la connexion. En me retrouvant à l’intérieur, je me rendis compte que non seulement, je n’avais pas perdu ma conscience, mais que celle-ci se trouvait augmentée d’une façon extraordinaire que des mots ne pourront jamais définir ou décrire. Toutefois, il m’est possible de dire que ces filaments, d’énergie fondamentale, peuvent être comparés à des êtres vivants et que cette lumière en était principalement constituée. Le fait de se connecter à cette source d’énergie me procura un bien-être incroyable, mais surtout le sentiment d’avoir la connaissance. Une connaissance plus universelle et bien différente d’une connaissance livresque. Je dirais plutôt que cet état dans lequel on se trouve ou l’esprit est comblé, il est apaisé, il a tout, possède tout, sans rien avoir. Il existe tout simplement et baigne dans une mer de possibilités, sans passé, sans futur, une existence sans début et sans fin. En fait, même si nous sommes des milliards, nous ne sommes qu’un puisque nous retournons toujours et tous, à la même source qui nous constitue.
Je m’amusais à entrer et à sortir de cette source de lumière afin d’en définir les effets. En fin de compte, vu de l’extérieur, ce soleil pourrait être comparé à un gigantesque amas d’énergie conscient de lui-même dont nous serions tous originaires et dont nous nous échappons pour vivre des expériences individuelles.
Puis tout à coup, je me mis à penser à ma mère, c’est alors que je me sentis comme défragmenté et me vit redescendre vers mon corps comme une pluie d’étoiles filantes et en un instant, je me retrouvais dans celui-ci : quelqu’un était en train de me sortir de l’eau. Je me mis à tousser et récupérais au bout de quelques minutes. Je ne sais pas combien de temps a duré cette expérience, mais cela n’a pas vraiment d’importance. Ayant donc rapidement récupéré la première chose que je voulus faire, ce fut d’expliquer à mon copain ce que j’avais vu et venais de vivre. Je commençais à chercher mes mots : il faut que je te dise et que je t’explique. Je voulus lui raconter comment je m ‘étais retrouvé hors de mon corps et compris rapidement que je ne pourrais pas lui raconter mon histoire et abandonnais. De retour chez moi, j’essayais d’expliquer à ma mère mon aventure, mais elle était toujours occupée par son travail et je ne trouvais pas d’écoute. Au début des années soixante, on ne parlait pas de ces choses-là donc je gardais pour moi cette histoire et n’en parlais jamais. C’est seulement onze ans plus tard que je trouvais chez ma sœur un livre qui fut une révélation pour moi :
« La vie après la vie » du Docteur Raymond A. Moody. Je compris enfin que je n’étais pas seul à avoir vécu ce genre d’expérience et puis m’exprimer plus librement sur ce sujet. Tous droits réservés.
Philippe Curtil
Complément d’information :
* vidéo sur Un documentaire d’Alban Barbier et Anthony Chene ,
Au-delà de notre vue » est un documentaire indépendant de 52 minutes qui traite des expériences aux frontières de la mort,